lundi 7 février 2011

Debout et Responsable : Droit entre Ciel et Terre

Il y a vraiment un besoin de prendre conscience de ses responsabilités dans notre vie, de ne pas blâmer les autres et de projeter nos faiblesses loin de notre fragile ego.

Nous vivons dans un confort qui peut parfois nous faire oublier la réalité du monde.

La plupart des gens font un peu de sport, au moins pour leur santé, et certains ont une recherche personnelle, un regard d’interrogation sur leur vie.

La pratique personnelle ne demande pas d'être guerrière, c'est un choix personnel.

La vie en générale, pour nous, est paisible, sans vrais dangers.

Mais aujourd'hui, dans notre monde en ébullition, il est important de parler de la violence : elle est là, au coin de notre rue et le fait de ne pas vouloir en parler ne la fait pas disparaître.

Si nous admettons le besoin de se protéger, si nous sentons une certaine insécurité, nous devons nous éduquer sur le sujet, nous devons comprendre cette violence banale de notre quotidien.

Il n'est pas du goût de tout le monde d'apprendre les arts de combat, mais il est le devoir de celui qui sent l'insécurité de savoir se défendre, pour nous et pour nos proches.

Il n'est pas responsable de prendre conscience de ce malaise, de cette angoisse dévorante, sans rien faire derrière.

L’idée n'est pas du tout de se transformer en guerriers du MMA ou en parano urbain comme il y en a trop, mais d'apprendre les règles simples de la violence urbaine.

Nous avons, pour la plupart, (à moins de handicapes graves) les outils et les moyens de nous défendre, ce qui nous manque c'est l'information qui nous permet de ne pas être paralysé dans une situation de confrontation.

La technique de l'autruche, qui consiste à ne regarder que ce qui ne nous gène pas, ne fonctionne pas contre la violence et les ennuis en général.

Il est indispensable de confronter ce qui peut se résoudre et accepter ce qui ne le peut pas.

La recherche personnelle dans une pratique complète donne les informations nécessaires pour survivre à la violence urbaine.

Si nous n’avons pas de pratique personnelle, il est possible de trouver facilement les informations et les enseignements qui répondent à ce questionnement.

La première démarche est psychologique :

Que sais-je des prédateurs urbains, de la violence et de la résolution des situations conflictuelles ?

En connaissant la démarche des agresseurs potentiels, il m'est possible d'éviter la plupart des conflits et des confrontations aux incivilités.

Les méthodes de désescalade verbale et la préparation de mes réponses aux agressions possibles permettent d'éviter une grande partie des soucis.

Une observation accrue de mon environnement, une meilleure attention à mon monde, permettent de rester attentif à ce qui se passe : 100% des victimes de violences interrogées admettent qu’elles ont senti un malaise avant l’incident.

Pour réagir efficacement, il faut avoir pensé à ce qui peut se passer, réfléchir à la stratégie possible dans plusieurs scénarios d’agression ou même en discuter avec des victimes.

Aucune réaction n’est plus rapide qu’une préparation et ce n’est pas au cœur de la situation conflictuelle qu’il est possible de réfléchir.

La deuxième question est physique :

A quel point puis-je me servir de mon corps dans une situation de stress ?

La compréhension des sensations des décharges d'adrénaline, la préparation globale de mon corps à un bon fonctionnement suffisent à bien vivre et à me défendre au cas ou.

Un entrainement régulier de mon corps (dans le cadre d’une pratique de santé) peut occasionnellement prendre une tournure plus combative, pour l'expérience, (chahuter un peu avec des partenaires de pratique, pousser - tirer un peu plus compétitif...)

La troisième question est émotionnelle :

Est-ce que je connais mon niveau d'anxiété et est-ce que je travaille sur ma peur en général ?

Nous vivons bien trop souvent dans une anxiété acceptée comme normale, au quotidien, sans vraie raison.

Notre esprit fonctionne sur un modèle de projection d'échec : nous ne demandons pas d'augmentation à notre patron par peur d'une réponse négative (sinon on le ferait), nous ne parlons pas à la personne qui nous séduit par peur du rejet (alors que ça peut marcher) et nous évitons ce qui est risqué par peur de l'échec (en pensant rarement au succès).

Ainsi, notre vision de la violence est une projection d'échec possible pour nous, une succession de supputations morbides qui ne laisse pas la place à de bons choix.

Regardez comme vous ne vous donnez pas la permission de vous défendre alors que vous défendriez sans y réfléchir votre mère, père, amant ou enfant : vous ne voyez pour vous que le danger et la défaite.

Il est temps d'accepter de se défendre, de ne plus accepter la peur : vous avez la possibilité de ne plus jamais vous sentir une victime.

Cela demande une éducation, une prise de responsabilité devant ce qui peut vous arriver.

En renforçant votre esprit, dans un corps que vous maitrisez mieux, vos émotions sont plus stables : que vous soyez confronté à la violence ou pas, vous vivez mieux votre quotidien, mais aussi dans le rapport avec l'autre.

Encore une fois, cette démarche est la notre : personne ne fera le travail pour nous.

Mais en ayant la grande chance d’identifier un problème avant qu’il ne soit trop tard, pourquoi ne pas essayer de résoudre ce questionnement, pourquoi ne pas faire en sorte de vivre sans avoir peur ?

Malgré tout, il est possible de prendre conscience du travail à faire pour être bien, de savoir que l’on subit une angoisse de la violence banale, mais de ne rien faire par paresse, faiblesse ou résignation.

Dans ce cas là, aucun jugement n'est nécessaire, en revanche il n'est pas de bon gout de chouiner quand les choses vont mal...

mardi 11 janvier 2011

Stage de Self Défense le 5 Février



Si les arts de combat donnent les outils pour se défendre, ils ne sont pas pour autant la méthode.


La méthode de self défense est une technique au deux tiers psychologique, pas physique.


Il y a trois parties à connaître pour ne pas devenir une victime :

  • Détection des dangers potentiels,
  • Diffusion des situations de confrontation,
  • Techniques de défense pour la confrontation.


Il est donc clair que le combat n’est qu’une partie de l’art de la défense personnelle, mais une partie essentielle.


Si je ne crois pas à ma capacité à survivre une situation de conflit physique, je ne pourrai pas diffuser une situation potentielle. La peur qui va me submerger au moment de la discussion avec mon agresseur va m'empêcher de penser et de me comporter correctement.


La connaissance de mes qualités physiques, l’expérience de l'entraînement, vont me permettre de diffuser l’agression. Plus je suis à l’aise avec mes techniques de défense, plus je peux discuter détendu, plus j’ai de chance d'empêcher la réalisation de l’agression.


Les techniques des arts de combat, des arts martiaux et des sports de combat sont utiles, mais pas toujours accessibles dans une situation de stress. Il faut une transition entre une situation verbale et le combat physique : ce passage c’est la science de la self défense.


Les techniques de détection des dangers seront le sujet d’une étude approfondie ultérieure. Pour le moment, il est assez facile de savoir quand on se trouve dans une zone de danger potentiel ou dans une zone de sécurité. Il suffit de faire appel à son bon sens. Pour ceux qui n’auraient pas cela à disposition, nous en parlerons plus tard.


La situation de confrontation.


Les confrontations peuvent dépendre de trois genres de motivations :

  • financière,
  • sexuelle,
  • ludique.


Pour faire simple, vous ferez l’objet d’une violence potentielle pour votre argent, votre corps ou pour servir de “défouloir” à un individu (ou un groupe) qui se veut prédateur.


Il est évident que si ce n’est que l’argent qui motive votre agresseur, cela ne vaut que très rarement la peine de se battre ; il suffit de lui donner.


La première chose à prendre en compte, c’est que si vous êtes choisi par votre agresseur, c’est qu’il croit qu’il va gagner. Il ne chercherait pas un conflit avec l’intention de perdre. Aucun protagoniste ne s’engage dans une confrontation, dans une agression avec la certitude de perdre. Ce préjugé dans un succès facile est très important.


C’est avec ce premier contact que vous passez à un moment important de la confrontation : l’interview.


Dans ce dialogue, l’agresseur va faire passer ses menaces et ses demandes.


Il faut savoir plusieurs choses à ce stade :

  • 60% de la communication entre deux personnes passe par le langage du corps, la position et les mouvements. 30% dans le ton de la voix et son débit. Le reste de la communication est composée des mots et de leurs sens. Autant vous dire que le travail de la position est vital dans ce genre de situation
  • Dans cette communication il ne faut ni défier, ni commander, ni menacer ou impliquer que votre agresseur à tort. Il faut rester dans un registre précis qui ne peut pas envenimer la situation.
  • Il faut dans cette phase de dialogue, revoir les bases de la détection, nous verrons cela plus tard.


L’agresseur n’est là, et encore une fois, il ne vous a choisi que parce qu’il croit qu’il va parvenir à ses fins. Si dans votre attitude, dans votre discours, vous pouvez lui montrer que vous n'êtes pas une victime, il y a de fortes chances pour que le processus s'arrête là.


Si l’interview ne se solde pas par un arrêt du conflit, il faut passer à la suite. La confrontation physique dans une situation de self défense demande que vous preniez conscience de plusieurs points pendant la phase finale de l’interview.

Quand vous voyez bien que cela ne peut se résoudre sans violence, il faut :

  • Accepter la situation, ne pas se voiler la face.
  • Mettre son attention sur des sensations physiques.
  • Faire le point sur son agresseur.


Il est très dangereux de refuser de voir la situation en face, de se dire que tout va disparaître. Il faut accepter ce moment et aller dans le sens. L’emprisonnement dans le ressassement mental est évidemment dangereux ici. L’attention doit se porter sur certaines parties du corps, sur des sensations kinesthésiques. C’est le moment de décrocher de ce que peut dire votre agresseur et de le regarder comme une cible, un sac de frappe.


Les techniques de self défense ne peuvent se discuter, c’est une expérience du corps.

Les qualités développées dans les arts de combat, dans les arts martiaux et dans le sport de combat vont être utiles. Elles ne sont pas nécessaires et parfois encombrantes.


Il est clair que nous vivons dans un monde où nous pouvons fort bien ne jamais nous retrouver dans ces situations violentes. Cependant, les histoires que nous avons tous entendues un jour nous apprennent aussi que personne n’est à l’abri... Savoir que l’on peut se défendre ne doit pas être pour autant une excuse pour ne pas éviter les conflits.


Le 5 février, à partir de 14h30, nous allons explorer cet aspect de la Pratique.


Stage de Self Défense le 5 Février



Si les arts de combat donnent les outils pour se défendre, ils ne sont pas pour autant la méthode.


La méthode de self défense est une technique au deux tiers psychologique, pas physique.


Il y a trois parties à connaître pour ne pas devenir une victime :

  • Détection des dangers potentiels,
  • Diffusion des situations de confrontation,
  • Techniques de défense pour la confrontation.


Il est donc clair que le combat n’est qu’une partie de l’art de la défense personnelle, mais une partie essentielle.


Si je ne crois pas à ma capacité à survivre une situation de conflit physique, je ne pourrai pas diffuser une situation potentielle. La peur qui va me submerger au moment de la discussion avec mon agresseur va m'empêcher de penser et de me comporter correctement.


La connaissance de mes qualités physiques, l’expérience de l'entraînement, vont me permettre de diffuser l’agression. Plus je suis à l’aise avec mes techniques de défense, plus je peux discuter détendu, plus j’ai de chance d'empêcher la réalisation de l’agression.


Les techniques des arts de combat, des arts martiaux et des sports de combat sont utiles, mais pas toujours accessibles dans une situation de stress. Il faut une transition entre une situation verbale et le combat physique : ce passage c’est la science de la self défense.


Les techniques de détection des dangers seront le sujet d’une étude approfondie ultérieure. Pour le moment, il est assez facile de savoir quand on se trouve dans une zone de danger potentiel ou dans une zone de sécurité. Il suffit de faire appel à son bon sens. Pour ceux qui n’auraient pas cela à disposition, nous en parlerons plus tard.


La situation de confrontation.


Les confrontations peuvent dépendre de trois genres de motivations :

  • financière,
  • sexuelle,
  • ludique.


Pour faire simple, vous ferez l’objet d’une violence potentielle pour votre argent, votre corps ou pour servir de “défouloir” à un individu (ou un groupe) qui se veut prédateur.


Il est évident que si ce n’est que l’argent qui motive votre agresseur, cela ne vaut que très rarement la peine de se battre ; il suffit de lui donner.


La première chose à prendre en compte, c’est que si vous êtes choisi par votre agresseur, c’est qu’il croit qu’il va gagner. Il ne chercherait pas un conflit avec l’intention de perdre. Aucun protagoniste ne s’engage dans une confrontation, dans une agression avec la certitude de perdre. Ce préjugé dans un succès facile est très important.


C’est avec ce premier contact que vous passez à un moment important de la confrontation : l’interview.


Dans ce dialogue, l’agresseur va faire passer ses menaces et ses demandes.


Il faut savoir plusieurs choses à ce stade :

  • 60% de la communication entre deux personnes passe par le langage du corps, la position et les mouvements. 30% dans le ton de la voix et son débit. Le reste de la communication est composée des mots et de leurs sens. Autant vous dire que le travail de la position est vital dans ce genre de situation
  • Dans cette communication il ne faut ni défier, ni commander, ni menacer ou impliquer que votre agresseur à tort. Il faut rester dans un registre précis qui ne peut pas envenimer la situation.
  • Il faut dans cette phase de dialogue, revoir les bases de la détection, nous verrons cela plus tard.


L’agresseur n’est là, et encore une fois, il ne vous a choisi que parce qu’il croit qu’il va parvenir à ses fins. Si dans votre attitude, dans votre discours, vous pouvez lui montrer que vous n'êtes pas une victime, il y a de fortes chances pour que le processus s'arrête là.


Si l’interview ne se solde pas par un arrêt du conflit, il faut passer à la suite. La confrontation physique dans une situation de self défense demande que vous preniez conscience de plusieurs points pendant la phase finale de l’interview.

Quand vous voyez bien que cela ne peut se résoudre sans violence, il faut :

  • Accepter la situation, ne pas se voiler la face.
  • Mettre son attention sur des sensations physiques.
  • Faire le point sur son agresseur.


Il est très dangereux de refuser de voir la situation en face, de se dire que tout va disparaître. Il faut accepter ce moment et aller dans le sens. L’emprisonnement dans le ressassement mental est évidemment dangereux ici. L’attention doit se porter sur certaines parties du corps, sur des sensations kinesthésiques. C’est le moment de décrocher de ce que peut dire votre agresseur et de le regarder comme une cible, un sac de frappe.


Les techniques de self défense ne peuvent se discuter, c’est une expérience du corps.

Les qualités développées dans les arts de combat, dans les arts martiaux et dans le sport de combat vont être utiles. Elles ne sont pas nécessaires et parfois encombrantes.


Il est clair que nous vivons dans un monde où nous pouvons fort bien ne jamais nous retrouver dans ces situations violentes. Cependant, les histoires que nous avons tous entendues un jour nous apprennent aussi que personne n’est à l’abri... Savoir que l’on peut se défendre ne doit pas être pour autant une excuse pour ne pas éviter les conflits.


Le 5 février, à partir de 14h30, nous allons explorer cet aspect de la Pratique.


jeudi 21 octobre 2010

mercredi 20 octobre 2010

vendredi 3 septembre 2010

lundi 26 avril 2010

Sources de Confusion



Si en mai il est possible de faire ce qu’il nous plaît, ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi.


Il faut savoir remettre parfois quelques détails en place, pour aller dans une bonne direction.


Voici plusieurs sujets de questionnement qui peuvent nous aider sur la Voie.





La compétition et le combat


Pour ceux qui regardent la Voie comme une école de défense personnelle, ce qui est le cas, il faut comprendre que nous parlons de combat.


Le combat de survie, dans l’optique d’une situation de confrontation réelle et non d’une compétition d’ego, demande d’autres qualités que celles des sports de combat.


Le fantasme que nous pouvons avoir de la violence, nourri de films japonais et de lectures faciles, nous oriente vers de mauvais choix.


Les sports de combat développent bien entendu des qualités en rapport avec les combats de survie, mais certains réflexes font la différence entre la réalité et le sport.


Les qualités de survie dans une confrontation physique sont :

  • La prise de décision : y aller ou pas (capacités de négociation, dialogues),
  • La force d’impact de nos frappes : pas de techniques, de la force de percussion,
  • Une réalisation des distances de combat : loin ou proche, jamais d’échange.


Les sports de combat développent une distance d’échange qui permet la compétition, pas la survie.


Ceux qui confondent les deux vont au devant de soucis.



La faute de la Voie


Il faut bien voir que la Voie de développement spirituelle, de réalisation de soi, est un outil.


C’est un outil génial et grandiose, mais ça reste un outil.


Le professeur est celui qui montre l’utilisation des outils, grâce à son expérience et parfois avec des qualités d’enseignement.


Mais comme tous les outils, il est possible de mal s’en servir, écoutant ses préjugés et son ego plus que ce qui est dit... le résultat étant que l’outil ne fait pas ce qu’il est censé faire.


Est-ce que cela remet en cause l’outil ? Non, bien sûr.


Pour évoluer dans la Voie, en profiter pleinement, il est parfois besoin de perdre un temps fou à se "désengluer" de ses façons de faire malades, de son incapacité à écouter et de sa fausse supériorité.

Si nous acceptons le travail à faire, dans une vision plus claire de nos défauts et de nos comportements, les changements s'opèrent.


Et l’outil reste l’outil, qui n’a pas beaucoup changé depuis le début et qui ne changera pas beaucoup plus tard.


Alors si vous sentez que la Voie «c’est dur» , que «ce n’est pas comme on croyait» ou que «c’est vraiment trop injuste»... si vous sentez une déception ou une injustice, que vous voyez des incohérences, des zones d’ombre... si vous vous sentez perdu, abandonné ou dans la confusion... si vous voyez des lumières, que vous entendez des voix et contemplez votre supériorité... si vous ne comprenez pas pourquoi pas vous, pourquoi ça n’arrive qu’à vous ou que vous ne comprenez rien...


Ce n’est pas la Voie, c’est vous.



Le travail d’apprentissage et la pratique


Le professeur et l’enseignement sont source de savoir qui demandent d’être mis en pratique : il fait apprendre et ensuite travailler sur les sujets appris.


Il existe des lieux pour se défouler, pour faire du sport ou pour prendre le thé avec des amis... ces endroits ne doivent pas être confondus avec l’apprentissage de la Voie.


Dans une voie traditionnelle, l’apprentissage se fait sur des bases apprises en cours. Cette recherche est une recherche solitaire, puis mise en action avec les autres membres de l’école.


L’enseignement se partage avec les autres membres de l’école, pas n’importe où et pas n’importe comment. Le respect de l’enseignement lui donne sa valeur et l’importance des changements qu’il procure.


Le lieu d’apprentissage de la Voie, auprès du professeur n’est pas une garderie ou une succursale d’un club de gym, ce n’est pas le lieu de pratique, c’est le lieu d’apprentissage.


La confusion de tout ça donne la déception et la confusion qui mènent à la critique de la Voie.


La pratique doit être une expérience personnelle, sinon les changements ne seront pas profonds, transformant.



L’engagement nécessaire


Vous aurez dans la Voie ce que vous y mettez.


Si vous vous y engagez de 20h21 à 20h34, devant TF1, avec une bière et une cigarette, vous pouvez imaginer ce qui va en ressortir.


Le soucis vient aussi de l’inverse : si vous vous engagez dans la Voie pour que celle-ci révèle votre grandeur et votre unicité, si vous ritualisez votre temps de pratique d’une façon exagérée, si vous pratiquez en sachant que vous êtes au-dessus de tout ça... le temps de réalisation va être plus long... vraiment plus long.


La pratique doit être un moment quotidien ou l’enseignement est mis en action, dans une attention particulière. De plus, les concepts de la Voie devraient vous accompagner tout au long de la journée.


Un regard indifférent, critique ou méprisant sur la Voie vous dirige vers une déception assurée.


La Pratique de l’enseignement doit vous élever vers une bonne santé, un corps/esprit uni et vers une prise de conscience de votre propre spiritualité.


Si vous ne vous sentez pas en accord avec tout ça, il faut clarifier la pratique, parler avec le professeur et redéfinir votre position dans l’engagement sur votre voie.


Encore une fois, la Voie vous permettra de récolter ce que vous y aurez semé.



Le temps du changement


Nous avons la chance de vivre un grand moment de changement et une prise de conscience globale, un temps d’évolution de la conscience humaine.


Cette période est une grande vague sur laquelle nous pouvons surfer avec notre pratique personnelle, un accomplissement personnel pour aider par l’exemple (pas les concepts creux ou les conseils à deux balles).


Ce moment est idéal pour se forger un corps/esprit travaillé qui va inspirer ceux qui nous entourent.


Le changement de la société et du groupe, du monde connu, demande une dynamique personnelle pour se réaliser.


Nous sommes dans une recherche, dans une pratique qui permet cette compréhension, ce travail d’évolution.


Nous devons oublier que nous faisons du taoïsme, du bouddhisme ou de l'aïkido et changer dans le but d’évoluer vers la réalisation de notre condition d’être humain.


Ce moment de changement mondial ou la prise de conscience sort de son jardin et prend en compte la vie sur notre planète, est une grande opportunité d’introspection.


Le microcosme et le macrocosme évoluent d’une façon similaire et dans notre pratique quotidienne nous pouvons aider ce mouvement.


Le moment n’est plus aux querelles de styles (sachant que nous avons le meilleur), mais à un travail personnel qui va déboucher sur un partage universel.


Voilà de quoi attiser vos questions.

vendredi 23 avril 2010

Shen Gong : L’essence de l’Amer

La pratique de la connaissance de l’esprit, la partie la plus yang de l’entraînement, est un obstacle souvent perçu comme infranchissable.

Le physique est un travail de longue haleine, mais il suffit de répéter des gestes dans une attention ferme, et tout se met en place.

Par une obstination farouche, les blocages du corps ne résistent pas à la pratique quotidienne, pas plus que la faiblesse ni la fatigue.

L’entraînement énergétique, reposant sur le souffle et la posture, l’attention et le travail du corps, prend appui sur une partie kinesthésique qui soutient l’attention et la sensation.

Dans le Shen Gong, seul l’esprit est observé dans ses mouvements, il n’y a plus de rebord pour s’accrocher.

Sans moyen de pression, sans capacité à forcer, démuni de nos tricheries habituelles, l’esprit n’est pas un sujet d’expérimentation facile.

De plus, dans notre résistance «passive-agressive», notre mental révèle toutes nos tensions, toutes nos incohérences et nos mensonges : plus nous le poussons, plus nous essayons d'échapper à son contrôle, plus il va nous projeter nos inconsistances personnelles.

Ainsi, plus notre vie est pavée de personnages egotiques, plus nous vivons à l’encontre de nos valeurs, plus nous essayons de fuir ce que nous savons important, plus notre mental va nous persécuter.

Nous serons tour à tour englués dans une torpeur salvatrice, une migraine opaque ou une nausée rédemptrice... tout est bon pour ne pas percevoir nos incohérences mises en place depuis de nombreuses années.

Le Shen Gong donne un accès direct à un bonheur profond, une rencontre avec soi-même, qui va ouvrir la «Porte des Merveilles».

Voyons ensemble quelques grandes directives pour passer notre temps de Shen Gong à autre chose que compter les moutons sur la moquette ou prévoir la liste des courses : Les huit Règles de l’essence de l’Amer.

Ne rien attendre : C’est pour le plaisir !


Acceptant que nous commençons toujours une pratique pour une mauvaise raison, il faut comprendre que l’attente à une place particulière dans le Voie (voir le texte sur l’attente).

Elle est nécessaire pour le début d’une pratique soutenue mais elle est aussi à l’origine de nos blocages les plus fourbes.

Il ne nous est pas possible de chasser l’attente de notre esprit, mais il est possible de repositionner notre attention durant la pratique du Shen Gong pour échapper un peu à notre attente.

Chaque jour, asseyez vous pour votre pratique sur l'esprit en passant un contrat avec vous-même : «aujourd’hui je pratique pour rien, pour le plaisir... demain je recommence le recherche d’un accomplissement qui me rendra le plus fort du monde».

Plus sérieusement, asseyez vous dans une totale gratuité, dans la recherche d’un moment à vous seul, pour le plaisir de se connaitre mieux... sans rien attendre.

Il est aussi intéressant de savoir que rien n’arrivera si vous partez dans l’esprit d’un succès quelconque, ou dans la volonté ferme de voir des lumières ou des divinités étincelantes.

Asseyez vous dans l'appréciation du luxe que l'on peut s'offrir de prendre un temps pour regarder son esprit ; sans but, mais avec une direction (l’exercice de Shen Gong du jour).

Ne pas forcer, ou vouloir bien faire : ce n’est pas une compétition


Regarder son esprit, sentir ses émotions ou focaliser son attention ce n’est pas soulever un âne mort, c’est juste une observation interne de nos fonctionnements.

À l’inverse de travail du corps, un effort soutenu dans la tension ne donnera rien de bon.

L’esprit demande une attention soutenue, détendue et enthousiaste qui doit amener une envie de sourire détendu, pas de grimaces de douleurs.

Vous ne serez pas jugé sur vos efforts ou vos performances, il n’y à rien à gagner en forçant... à part peut-être une migraine.

Ne cherchez pas à bien faire ou à rester plus longtemps que votre frère d’école, essayez plutôt de trouver le plaisir de se connaître.

Certains jours, il sera difficile de faire certaines pratiques de Shen Gong, ne résistez donc pas, mais allez chercher d’autres façons de travailler votre esprit : il y en a toujours une plus plaisante pour se regarder penser.

Ne pas s’attacher : un «truc» n’est pas la Paix Mentale


Chaque pratique de Shen Gong doit être un événement unique qui se répète chaque jour : aucune de vos pratiques ne doit se ressembler, ne doit être comparée ou planifiée.

Il est important de s’asseoir dans une ouverture totale aux expériences possibles, sans recherche ou attente d’un résultat précis.

Si un moment est très agréable, il passera ; si c’est très pénible, il passera aussi.

Il ne faut pas chercher à dupliquer les expériences ou à éviter les sensations : laissez aller, lâchez toute attente et profitez de ce moment unique... chaque jour.

Quand vous trouvez des «trucs», des astuces, pour bâcler votre travail de l’esprit, ne vous attachez pas à ceux-ci, acceptez de repartir comme neuf, sans outil.

Regardez votre pratique comme unique et sans technique, un moment ou rien d’autre n’existe que cette grande chance de passer un peu de temps avec soi-même.

L’attention doit se porter sur l’absence de technique, mais sur le but recherché (qui diffère suivant les jours).

Lâcher : Corps Immobile et Pensées Fixes


Pour trouver un état d’esprit propice à la pratique du Shen Gong, il suffit de se poser dans une immobilité tenue, un alignement correct et une détente liée au confort de la positon de méditation.

Sur une bonne chaise, dans un canapé, parfois allongé (pas de sieste, hein !), il faut que le confort du corps soit la source de sa détente.

Si le corps souffre, dans les contorsions ou les tensions, il n’est pas possible de tenir un esprit calme.

Alignez vous, enfoncez votre attention dans cette immobilité et tournez votre attention sur vos productions mentales : regardez maintenant, sans juger, ce qui se passe, allez ensuite dans votre pratique du jour.

Ce lâcher est la base du Shen Gong, les fondations de votre Temple, l’écran blanc où vous projetez la Manifestation : dans cette conscience de la Conscience, immobile et aligné, vous pouvez tout faire.

Accepter : Reconnaissez vos attentes, Valorisez vos Lacunes


Si vous pouviez rencontrer Bouddha ou Lao Zi, vous n’accepteriez pas qu’on vous dise : «vous avez de la chance, aujourd’hui il est de bonne humeur». Non, vous attendez de ces maitres qu’ils soient posés, ouverts et disponibles.

Vous avez donc pour vos idéaux (que ce soit Gandhi, Candy, William Munny ou Jonas Blane) des qualités souhaitées et un accomplissement minimum rêvé.

Vous n'accepteriez pas un soit-disant maître qui ait des débordements d’humeurs ou des préjugés.

Il n’est pas acceptable que son héros soit idiot ou malléable, faible ou geignard.

Vous vous devez donc accepter ces qualités idéales pour vous.

Vous devez accepter de chercher ces qualités pour vous, dans votre pratique et dans votre vie : il n’y a pas de raison que vos idéaux soit seulement des fantasmes, ce sont aussi des valeurs.

Vous vous devez un idéal de qualité. «Il vaut mieux échouer en cherchant à atteindre des idéaux trop hauts que d’arriver à atteindre des idéaux trop bas» (Ali)

Maintenant que vous réalisez vraiment vers quoi vous voulez tendre, acceptez de voir ou vous en êtes pour l’instant... regardez avec réalité ce que vous devez faire, ce qui doit changer.

Regardez vos souffrances dans les yeux, le temps n’est plus à faire l’autruche : c’est le moment d’accepter.

Soyez complaisant avec vous-même : il n’est pas besoin de souffrir


Nous ne reconnaissons pas le besoin d’avoir mal, de souffrir pour progresser.

Pas de «no pain, no gain» pour nous.

Cela ne veux pas dire que nous ne serons pas confrontés à des moments pénibles dans notre pratique, mais seulement ce qui est nécessaire à notre évolution.

Si vous pratiquez tous les jours, vous êtes déjà dans un effort de compréhension et d’introspection qui est louable : reconnaissez vos valeurs comme vous devez prendre conscience de vos défauts.

Ne vous jugez pas, pratiquez.


Questionnez : Demandez des éclaircissements sur votre Voie


Vous devez avoir un professeur pour le travail de Shen Gong, ceux qui pratiquent en «free style» ne feront qu’une sieste active des années durant.

Le travail de l’esprit est une exploration où une carte (concepts clairs) et un guide (professeur compétent) sont nécessaires.

S'il manque l’un ou l’autre, il n’est pas possible d’aller très loin... vraiment !

Phénomènes : Rencontre d’un autre Type !


Dans les pratiques d’assise, de Shen Gong, il va se manifester une myriade de phénomènes : certains sont le signe d’une évolution profonde dans la Voie, d’autres sont des fabrications idiotes de l’esprit pour vous détourner du but.

Les uns sont plus présents que les autres, à vous de savoir lesquels.

Ne vous laissez pas avoir, ne recherchez rien, renseignez vous et aller dans chaque assise comme la première fois.

Les phénomènes sont importants et réels, puisque vous les percevez, mais leur utilité ou les messages qu’ils colportent peuvent être sans valeur.

Prenez du temps pour pratiquer la vision de votre esprit, pour vous connaître, et vous vivrez dans une détente accrue.

Bon Shen Gong.

lundi 12 avril 2010

Diététique Taoïste - Manger Consciemment



Pour faciliter le fonctionnement de notre corps, l’assimilation de la nourriture est importante. C’est une source de fatigue non négligeable et du bon fonctionnement de notre digestion dépend notre énergie quotidienne.


Les Trois Foyers - 三膲 - (San Jiao) en Médecine Chinoise décrit le fonctionnement du corps humain sous ses aspects les plus importants : Respiration, Assimilation, Excrétion.


Depuis le Huangdi Neijing - 黃帝內經 - (Ouvrage de Médecine Interne de
l’Empereur Jaune), qui a plus de 2000 ans, les Trois Foyers représentent la source du Qi acquis : Souffle et Nourriture ainsi que l’élimination des déchets.



L’entrainement dans notre Voie permet un travail du souffle quotidien et une bonne circulation générale, il est encore possible de raffiner la production du Qi avec une bonne compréhension de l’alimentation.



Chaque aliment à une Nature, une Saveur et une façon d’être préparé pour donner un effet recherché. Cette étude permet de mélanger avec intelligence les produits que nous cuisinons. L’association aux cinq éléments permet de corriger ses déséquilibres ou renforcer certains aspects de notre être.



De plus, la préparation d’aliments permet de donner encore plus de choix d’effets et de gout aux produits dans ses repas. Nous pouvons étudier la découpe, les outils et les modes de cuisson pour parfaire notre recherche d’une meilleure assimilation de notre nourriture. Chaque partie de cette étude nous donne la possibilité de transformer ou d’amplifier les aliments dans leur nature ou leur saveur.



Entre la science d’association des aliments et la façon de les préparer, il nous reste à regarder précisément notre façon de faire, nos rythmes de repas, nos horaires et nos habitudes néfastes.



Dans cette bonne compréhension, nous pourrons apprendre à alléger le travail du corps et à nous ménager, économisant une précieuse énergie qu’il est possible d’investir dans une pratique plus intense.



Cette étude demande trop de détails pour être exposée ici, mais il sera prochainement possible de l’étudier ensemble.

mardi 30 mars 2010

Consciemment Heureux

Voilà quelques concepts simples pour aller vers une recherche du bonheur. Ces concepts prennent en compte les recherches modernes et les écrits anciens.

Dormir assez, c’est réguler les humeurs


Une étude sur le sommeil de 7 ans (Watson 2000-2007) montre que quelque soit ses malheurs, un sommeil réparateur nous «remet à zéro» au petit matin.

En gros, si nous vivons une vie équilibre et consciente, les humeurs négatives et les soucis se digèrent la nuit et nous disposons un terrain d’action neuf et neutre après une bonne nuit de sommeil.

Il est assez rare dans les sociétés industrialisées de rencontrer des gens qui dorment suffisamment. Cela vient du fait que le sommeil est de mauvaise qualité.

Il faut plusieurs critères pour un bon sommeil :

  •     il faut se coucher détendu et ne pas aller se coucher pour se détendre
  •     Il faut avoir fini de digérer
  •     Il faut avoir un couchage qui ne demande pas d’effort pour se détendre
  •     Il faut dormir assez en fonction de son besoin

Échanger, partager et s’amuser


La vraie connaissance de soi passe par ses capacités interpersonnels, son rapport aux autres. Il est donc important de regarder sa manière d’agir avec les autres.

Le partage léger et l’ouverture honnête aux autres permet une compréhension de soi par l’action.

Le fait d’être entouré, d’échanger avec des amis choisis est important.

Tous les groupes humains qui vivent le plus vieux et dans les meilleures conditions connaissent ce besoin. Les groupes qui partagent et échanges au sein de valeurs partagées ont des émotions plus stables et une santé plus solide.

Nous avons déjà parlé de ce sujet dans le texte sur «l’Immortalité Taoïste».

Se bouger les fesses stabilise l’esprit


De nombreuses études depuis 60 ans nous démontrent le rapport entre l’activité physique et le dépression, l’anxiété généralisée et d’autre forme de déséquilibre de l’humeur.

Plus la pratique physique est consciente, plus elle est bénéfique.

De plus, elle ne doit pas être violente ou trop fatigante. Si le coeur monte trop haut ou si le corps est poussé trop loin, l’esprit est submergé par des production d’endorphines et d’adrénaline qui vont développer une dépendance qui va à l’encontre du bonheur...

La pratique doit être quotidienne, consciente et douce.

Autant dire du Wai gong, Qi gong ou Nei gong...

Le chapitre 3 nous dit : «Renforcer les os», en parlant des 4 qualités du sage (l’humain heureux et à sa place entre ciel et terre).

« Renforcer les os » est une expression pour les pratiques de « qi gong » qui forme le corps de l’extérieur à l’intérieur.

L’équilibre du travail du corps et de l’esprit régule le rapport yin/yang : la force du yin (corps) enracine un esprit (yang) plus stable.

Nourrir le corps pour attiser le yang


Dans le cas où le Yang, le léger, est manquant dans le système, tout est plus lourd.

On parle dans le taoïsme et dans la médecine chinoise «d’humidité» qui éteint le yang. Le corps est lourd et l’esprit embrumé, on se plaint, on est feignant et les émotions sont sans contrôle.

La nourriture doit être régulée quand on est dans ce cas là ou quand on est dans un excès d’humidité qui finira par éteindre le yang.

Il est compliqué ici d’aller en détail dans ce qu’il faut manger ou pas, c’est un sujet important.

Le sucre, la farine de blé, le gras sont des exemples d’humide.

Dans notre tradition, nous avons un régime qui fortifie le yang. Ce régime permet de tout remettre à zéro dans son corps.

L’argent ne fait pas le bonheur...mais le manque amène les soucis...


Dans le Daodejing, il est plusieurs fois souligné que trop posséder, trop courir après des biens, n’amène que des soucis.

Le chapitre 12 nous dit de préférer ce qui vient des «tripes» plutôt que des «yeux» et que ce qui «est rare» donne envie aux voleurs...mais ses possessions peuvent aussi être à l’origine de rancoeurs et de jalousies.

Le chapitre 53 est encore plus clair : trop avoir à l’extérieur ne sert à rien.

C’est un chapitre qui nous informe sur le trop, le déplacement des valeurs qui se doivent d’être internes plus qu’externes. Les besoins de posséder trouvent leurs sources dans un déséquilibre interne qui ne peut être soulagé par une acquisition externe.

Des études sérieuses (National Opinion Research Center 2005) nous donne une réponse d’aujourd’hui sur le ratio argent/bonheur : de 1957 à 2005, indépendamment des ressources et des biens, le pourcentage de gens heureux reste presque le même.

De plus des sondages de 2000 à 2007 donne un rapport entre les revenus et le bonheur (D. And 0, NYC) qui montre le même pourcentage de gens heureux dans toutes les classes sociales (ne prenant pas en compte les gens en survie).

La richesse est donc comparable à la santé dans le fait que son absence est source de malheur, mais sa présence est souvent imperceptible par l’individu.

Une prise de conscience quotidienne de ce que nous avons, dans le rapport à nos besoins réels, permet de réaliser qu’il n’est pas besoin de chouiner...

Maitriser son emploi du temps, contrôler son rythme de vie


Chapitre 37 : «Dans le Tao, la Non Action (non résistance), permet de tout régler»

La réalisation de ce qui doit être fait demande plus d’aller dans le mouvement du monde que de s’agiter sans cesse. Dans une fluidité qui découle d’une compréhension des changements, il est possible de faire 10 000 fois plus que dans une lutte sans fin.

Tant que nous ne percevons pas clairement, les actions que nous entreprenons sont plus proche de Sisyphe que de Lazzi.

L’impression de maitrise de son temps est une source de joie ou de tension (voir de dépression) chez tous. La lutte quotidienne pour faire trop ou la déception de ne pas pouvoir faire plus est une vrai source de tension. Cette tension ne peut pas se résoudre, elle est une manifestation déséquilibrée de sa perception de soi en action. Il n’est possible que de rééquilibrer l’équilibre action/repos. Dans cet équilibre, nous pouvons comprendre sans nous agiter et vivre enfin.

La mauvaise compréhension du temps, dans une projection futur et une mélancolie passée, ne permet que la déception.

Une pratique du Shen gong nous donne une perception de l’instant. Cette présence est l’entrée possible dans une activité fructueuse et équilibrée.

Assumer la Forme pour accepter le Fond


Il est connu maintenant que si on se positionne comme triste et malheureux, les productions chimiques du cerveau vont dans ce sens-là. La colère par exemple produit des molécules très spécifiques qui sont produites si on ressent vraiment la colère ou si on se donne un «genre» à chouiner sans cesse...

Le bon côté c’est que cela fonctionne dans les deux sens : les productions dues à la joie et au bonheur se produisent aussi (à plus petites doses, mais tout de même) quand nous nous posons avec un léger sourire « forcé ».

Le plus important n’est pas le bénéfice du sourire, mais que durant ce sourire je ne peux chouiner et me laisser emporter dans mes niaiseries émotionnelles.

Le Chapitre 54 nous dit « quand il est cultivé et pratiqué, la manifestation sera pure et vraie «.

Accepter d’être heureux nous permet de l’être.

Vivre le spirituel concrètement


Dépassant les stades archaïque, magique et mythique, l’humain peut vivre une relation au spirituel qui est simple.

La recherche seule n’est pas suffisante, mais elle peut être la source d’une initiative de pratique personnelle.

Le Shen Gong, pratique initiale de compréhension des fonctionnements de l’esprit, nous initie à l’infini possible, au spirituel par expérience directe.

Regardant le vaste de l’esprit et acceptant sa mortalité, le pratiquant conçoit le spirituel dans le quotidien.

L’introspection et la conscience de l’instant permettent de se sentir comme une partie d’un tout qui flotte souplement dans le respect des changements du monde.

C’est la pratique dans la vie, dans l’acceptation du mondain dans la recherche de l’infini.

Le bonheur est interne, il ne peut se trouver que par une pratique sur la connaissance de soi et de son monde.

Ces conseils ne sont qu’une façon d’arriver à une perception juste de soi, qui permet une expérience directe de la Joie par la mise en action de l’enseignement.