mercredi 14 novembre 2012

La forme du fond

Pour comprendre l'objet de cette discussion, il est bon de se rappeler quelques concepts simples de la métaphysique taoïste.

Le yang, volatile et immatériel, ne peut rester stable dans une manifestation (comme un être humain) que si le yin, structurel et matériel, est proportionnellement présent: en gros, je ne peux mettre dans un seau (yin) que le volume de liquide (yang) qui rentre dans cet espace. Un yin faible ou restreint ne permet que peu de yang stable: le corps (yin) doit donc être travaillé pour tenir l'énergie (yang).

Le structurel (yin) doit être sans fuites pour que le yang (fonctionnel) soit au maximum de son potentiel. Le physique (yin) tient l'esprit (yang); l'essence (yin) est la racine de l'esprit (yang).

Il est dit dans un texte du 4ème siècle que la force interne ne se travaille pas, elle dépend uniquement du travail de la forme externe: l'énergie est abondante quand la forme est juste.

Nous donnons une importance absolument équitable entre les trois facette de notre incarnation humaine: le physique, le souffle et l'esprit (jing, qi et shen): c'est une véritable spécificité des arts taoïstes et de la pensée chinoise.

Pour développer la force de l'esprit, il est nécessaire d'avoir éliminé les limites et les blocages de la forme physique, sinon ceux-ci seront les raisons de la stagnation de notre pratique. La capacité à développer et à garder l'énergie (le souffle) générée durant les exercices dépend directement de l'état de force, d'enracinement et de détente de notre corps…Le yin est la racine du yang.

Pour s'assurer de cela, on nous conseille de travailler la forme à un tel niveau que le fond est présent: les qualités de la forme physique vont permettre les qualités de la fonction énergétique.

Qu'est ce que cela veut dire en version simple?

Ma forme de corps doit être conduite vers la perfection et cette recherche me garanti une énergie abondante. Mes mouvements physiques doivent être travaillés dans une recherche continue de force, d'enracinement et de détente pour pouvoir accueillir la force interne, la force du qi. Mes mouvements et mes formes doivent être beaux et il doit se dégager une impression de force dans mes gestes!

Voilà pourquoi il est bon de travailler des formes complexes et détaillées: il est plus facile de se corriger et de percevoir ses défauts. Quand je travaille une forme de corps trop dépouillée ou même des positions statiques, il m'est très difficile de voir ce qui ne va pas : ces formes de travail seront idéales quand le niveau de la pratique est déjà élevé. Et en général, ceux qui ont le plus de travail à fournir sur leur forme de corps sont ceux qui choisissent une forme simplifiée : ils peuvent ainsi ignorer leurs défauts.

Le travail des formes de taijiquan ou de baguazhang sont idéales pour se corriger et percevoir ses imperfections: il suffit de se regarder pour les voir. Le travail des formes anciennes (daxuan) ou encore des positions statiques ne le permettent pas: il est plus facile de ne pas progresser et de rester dans une médiocrité confortable.

En revanche, après une maitrise des qualités physiques, le travail des formes complexes est un frein au travail énergétique. Pour évoluer sans cesse et pouvoir se corriger sans peine, voir ses défauts tous les jours, il est important de garder un travail des formes complexes: l'amélioration constante de sa forme de corps permettra une évolution continue et stable.

Le yin sublimé permettra un yang qui se garde: les exercices quotidiens seront source d'une grande vitalité qui se conservera dans le corps travaillé.

Pour pouvoir progresser, pour corriger son yin, il est important de voir ses défauts et les formes complexes (taijiquan, baguazhang, boxe de l'eau…) permettent cela.

Il est aussi possible de se cacher derrière des formes avancées et ainsi d'aller nulle part.

Dans la perfection de l'externe dominé réside la racine du vrai interne.

Voilà.

jeudi 1 novembre 2012

Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple

Prévert avait raison.

La voie spirituelle n'a qu'une seule finalité: trouver le vrai Bonheur dans la découverte de notre nature et en accord avec notre monde. Le bonheur ne peut venir que de l'intérieur, de ces vides remplis par une continuelle et complète introspection.

Nous devons étudier chaque aspect de notre nature, regarder avec précision nos fonctionnements, poser avec fermeté nos valeurs et s'engager dans notre monde pour l'emporter dans notre évolution.

Le travail de notre corps, pour qu'il nous soutienne durant notre vie, cherche à nous renforcer, à nous enraciner dans le monde et à nous permettre une vie simple et fluide.

Le travail de notre souffle nous permet d'acquérir plus de vitalité pour vivre bien et être disponible à notre vie et aux gens qui la remplissent.

Le travail énergétique nous donne la possibilité d'échanger avec notre univers, de réaliser un échange avec chaque souffle avec les forces de notre monde.

Le travail émotionnel nous donne une stabilité qui nous rend disponible à notre vie et aux autres, une stabilité qui nous permet d'apaiser les tensions de notre quotidien.

Le travail de l'esprit est une voie royale de la spiritualité, un enseignement qui nous apprend les fonctionnements de notre ego et de notre mental, une porte possible vers "celui que l'on est vraiment".

L'ensemble de ce travail, de cette Voie, est là uniquement pour nous rendre "l'être humain idéal que nous pouvons être". Nous rapprocher de cet idéal, le travail de développement et d'évolution, nous apporte ce vrai bonheur, cette joie profonde qui est inhérent à notre Vraie Nature.

Nous vivons une époque extraordinaire où pour la première fois depuis le début de l'humanité, toutes les traditions et tous les enseignements spirituels sont à notre disposition: nous nous devons de faire honneur à cette chance par notre recherche personnelle et nos efforts pour devenir des êtres humains accomplis.

Tout le monde peut voir qu'aujourd'hui nous ne pouvons plus ignorer notre besoin de spiritualité, même si celui ci réside dans une philosophie de vie ou une morale civile. La religion est un choix, nous pouvons choisir la manière de célébrer et de rendre grâce à la vie, mais nous devons réaliser que nous ne pouvons ignorer l'aspect spirituel qui est en nous.

Le bonheur est à notre portée et rien ne nous empêche de l'atteindre, mais pour cela il nous faut faire des efforts.

Cette recherche nous permet un comportement adéquat avec les gens autour de nous, avec notre famille et nous donne la possibilité de faire de vrais choix dans notre vie : cette recherche peut encore être un chemin de philosophie ou de morale, mais nous devons prendre ce chemin. Voltaire nous disait aussi "il est poli d'être gai"…et c'est une réalité pour le monde qui nous entoure : notre joie façonne un monde paisible et agréable, alors que les plaintes et la 'chouine' pourri notre univers.

Allons ensemble vers un monde où l'évolution personnelle, individuelle, est le moule d'un changements global et profond: nous sommes responsable de ce monde et de ce qui s'y passe, nous devons tous participer.

La Voie est un plan précis de ce qu'il faut faire, dans l'action et la réalité, après avoir choisit son niveau de participation. Allez vers une Voie, une tradition philosophique ou une spiritualité, cherchez et trouvez, ne laissez pas filer votre vie. Pour ceux qui sont déjà dans cette démarche, il est temps de faire plus, de savoir faire des choix et de s'occuper de ce qui se passe autour de soi.

Nous devons essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour aider le monde, pour donner cet exemple qui change tout.

samedi 28 juillet 2012

Perdu dans les Champs


Il est important dans une recherche personnelle de ne pas se perdre dans la technicité de l'enseignement et de savoir garder ses vrai buts devants soi.

Quelque soit la Voie, elle propose des techniques de progression pour réussir son évolution : il est possible de se retrouver à parfaire les techniques de son école en oubliant sa propre progression.

Il n'est pas besoin d'être un bon représentant de son école pour être un bon pratiquant, il n'est pas besoin d'être un bon pratiquant pour être heureux et être heureux ne demande qu'une bonne connaissance de soi et de son monde... Ce qui est expliqué dans sa Voie.

Quels sont les facettes de la découverte de soi ?

Il y a le corps qui se doit d'être fermement enraciné dans la réalité du physique, qui doit être détendu et souple, tout en restant fort et durable. Un corps qui se doit d'être le plus possible en liaison avec son souffle et son esprit. C'est le travail du corps.

Il y a le souffle qui est en liaison avec les émotions, qui doit circuler librement pour que tout aille bien. La prise de conscience de cette circulation générale permet sa fluidité. C'est le travail du souffle.

Il y a l'esprit qui est moins connu que ce que nous croyons : le fait même de connaître son fonctionnement interne par expérience personnelle nous permet de mieux vivre avec notre esprit. Cet apaisement par la vigilance est le travail de l'esprit.

Donc, il faut se bouger un peu (en tout cas avec conscience), respirer avec attention et se regarder penser... et c'est tout!

Toutes les techniques avancées ne sont que des moyens pour toucher ces qualités d'une manière ou d'une autre...les techniques doivent être dépassées pour être utiles. Aucune pratique qui repose sur une technique n'est à son stade final, l'aboutissement doit toujours être dans le naturel, dans le vivant, dans le simple.

Mais c'est un naturel éduqué, travaillé, poli.

Attention à la recherche de la technique secrète ou avancée ou encore à la focalisation sur l'outil plutôt que sur le but : la Voie est longue, il n'est pas utile de la rallonger ou de lui ajouter des chemins de traverse.

Revenez au simple, comprenez le piège de la technique secrète et libérez vous de l'attente du caché... Il n'existe pas: ce qui est caché dans votre pratique est quelque chose qui est déjà devant vous et que vous n'avez pas encore compris.

C'est là l'utilité du maître.

En effet, si tout est si simple, pourquoi ne pas faire un séminaire d'une heure et tout dire clairement, tout le monde dit «ah oui, c'est donc ça» et il ne reste plus qu'à pratiquer dans son coin.

Le problème pour le pratiquant, c'est que ce qui se passe durant sa pratique va le distraire de sa voie, un peu comme un simple d'esprit sur un sentier avec des papillons: il passe son temps à regarder, chasser et comparer les papillons au lieu d'aller où il est supposé aller.  C'est pour cela que beaucoup de pratiquants isolés par choix ou par volonté de ne pas s'engager, vont devenir experts en papillons, perdu dans les champs, mais fermement persuadés de leur évolution. La grande force du simple d'esprit c'est la faiblesse de sa lucidité étayée par une grosse dose d'illusions diverses.

Le maître va le remettre sur le chemin, lui remontrer  où il doit aller, écouter ses divagations avec patience, lui remontrer où il doit aller et le rassurer sur ses performances, en lui remontrant où il doit aller.


Retournons au travail important, au travail simple de sa réalisation et ne perdons pas notre Voie, notre chemin.

Le professeur est la pour nous guider, mais nous faisons seul le chemin.

lundi 23 juillet 2012

Savoir se battre

Y a-t-il un intérêt aujourd'hui à savoir gérer la violence à son dernier niveau?

Je parle d'une gestion ratée, un moment ou l'action remplace le verbe et où il n'y a plus d'autre solution que de passer aux frappes et aux restrictions physiques.

Dans le monde relativement civilisé où nous vivons, est-ce réellement utile? Si nous vivons dans nos mondes protégés où le risque de se battre est presque nul, où est l'intérêt?

De plus, nous sommes ici dans un entrainement au combat de survie, ce qui n'a rien a voir avec le combat sportif. Cela demande du temps et d'accepter une certaine dose de souffrance pour arriver à quelque chose… Est-ce utile?

Si vous demandez à un homme adulte d'éducation moyenne, de classe sociale moyenne, de 40 à 50 ans, qui vit en ville, s'il s'est déjà battu, la réponse est à 80% négative et dans les 20% qui restent…La vision de la bagarre est parfois de l'ordre de se pousser avec un autre : le besoin justifie-t-il l'entrainement au combat?

Je vous prie aussi de ne pas parler de "se défouler" ou "de contrôler la force de l'autre" ou encore de "faire comme dans les films"…Je reste ici dans un entrainement du combat de survie pour civils (ce qui sous entend que vous faites ce que vous pouvez pour ne pas blesser l'autre tout en vous défendant).

Pourquoi alors s'entrainer à se battre si ça ne sert a rien et que ça fait mal ?

Et bien je vous dirai que c'est pour mieux pouvoir échanger avec l'autre ! Pas changer des coups, mais vraiment échanger entre humains libres et responsables.

Nous disons dans notre tradition que seuls ceux qui peuvent gérer physiquement la violence vont pouvoir échanger sans peurs (souvent inconscientes) avec les autres. De plus, si la peur de la confrontation physique est toujours là, il est difficile de rentrer vraiment dans une dispute ou de faire ce que notre "idéal" nous enclin à faire.

Comment défendre notre opinion contre une brute épaisse et ignorante ou venir au secours d'une personne en danger si on est soi même impressionné par la situation ?

La violence ne doit pas être un moyen d'expression, mais elle doit faire partie de ce que nous savons gérer, juste pour ne pas en avoir peur!

Tout ceux qui commencent l'entrainement à la confrontation physique et qui ne sont pas psychopathes vont avoir du mal à frapper l'autre et à se défendre, ils vont aussi avoir des difficultés a accepter les coups.

Rapidement, tout le monde va ressentir un grand soulagement dans la confrontation: les illusions tombent et les fantasmes s'effacent.

En effet, après les premières fois, une frappe ne fait pas si peur, parce qu'on connait le choc dans son corps et l'idée de ce corps fragile et cassant disparait aussi : nous sommes solide et nous sommes adaptables.

Il est aussi possible après quelques expériences de combat de comprendre comment annuler l'agression de l'autre, comment l'empêcher de nous frapper, on commence à se sentir en sécurité…Rapidement, on se sent plus fort, moins "victime" et il est formidable de se trouver solide et serein devant la confrontation : nous cherchons à apaiser l'esprit par la disparition de craintes inutiles.

Nous sommes trop protégé dans notre monde aseptisé : il est bon de se bousculer un peu, d'accepter la prise de risque et de se dépasser.

L'apprentissage des sport de combat est un choix sportif : cela n'a rien à voir avec le sujet de ce texte.

Tout ceux qui parcourent cette voie pourront vous le dire: savoir gérer une confrontation physique peut vous permettre de mieux interagir avec les autres, de se sentir solide et posé ainsi que ce rapport particulier au corps de celui qui poussé les limites.

Les arts de combat, la voie martiale, est un chemin rapide vers un mieux être…Il faut essayer pour comprendre et je comprends ceux qui ne nous comprennent pas.

lundi 16 juillet 2012

Les beaux jours


Pour ceux qui ont une pratique régulière, parfois vraiment importante, ancrée dans leur quotidien, vous devez savoir aujourd'hui que vous êtes responsables de beaucoup plus que ce que vous pensez.

Il est difficile de savoir de quoi sera fait notre vie, nos voyages et notre évolution dans nos professions... Vous ne pouvez pas vraiment dire ce que vous ferez dans 10 ou 20 ans.

Si vous portez une tradition avec vous, dont vous avez une expérience directe par votre pratique personnelle et une compréhension par votre étude et vos échanges avec vos «collègues» de pratique, vous pouvez être le vecteur à un moment ou à un autre d'une branche de votre tradition.

Pour faire simple, il est important de pratiquer avant tout pour résoudre ce que l'on veut clarifier, mais on devient aussi responsable du mode d'emploi, de la technique, de la tradition qui propose tout ça.

Il est important de comprendre la chance que nous avons en ayant ce fardeau, et je ne vais pas exagérer du tout mais nous portons avec nous un morceau du puzzle qui construit le monde de demain. Nous avons en nous et disponible pour les autres un jour, un outil pour l'évolution de l'être humain et sa libération.

Que ce morceau de puzzle soit utilisé ou pas pour le moment, nous sommes dans un mouvement actif dans la construction de la conscience humaine... C'est pas mieux qu'un PEL ou des actions ça ! Ce n'est pas une exagération et cela fut prouvé dans l'histoire de notre lignée : des informations ont parfois survécu par des vecteurs improbables et étrangers à la planification initiale.

Il est important de se rendre compte de son importance et de l'importance de nos actions : quand vous donner un livre qui parle de la Voie, quand vous en parlez bien ou mal, quand vous faites ce que vous faites, vous avez une influence directe sur votre monde qui est aussi le mien !

Il n'y a pas d'accident, nous sommes responsable de ce que nous faisons et nous sommes acteurs de notre vie...ou nous devons le devenir rapidement (voir le texte imbéciles heureux).

Acceptons la responsabilité que nous portons dans le monde, engageons nous encore plus dans une action locale et globale, partageons cette recherche profonde qui construit la conscience humaine et arrêtons de croire que ce sont les autres qui portent cette responsabilité.

Voilà pour réchauffer votre été.

samedi 14 juillet 2012

Imbécile heureux


Il est parfois justifié de se questionner sur la justesse d'une pratique spirituelle : en effet ce travail chamboule l'intérieur et fait parfois souffrir pour nous sortir de nos mécanismes malades.

Tous ceux qui ont commencé une recherche réelle sur le fonctionnement de l'être humain et sur les mécanismes internes et subtils qui nous animent ne peuvent pas se mentir: si c'est parfois difficile à vivre, c'est très satisfaisant de comprendre comment on fonctionne et comment procéder pour fonctionner encore mieux.

Mais ceux qui laissent le vent les pousser à droite ou à gauche n'ont pas ces soucis «spirituels» et ils ne doivent affronter que les aléas de la vie qui sont aussi du lot des chercheurs...

Aussi il est valide de se demander s'il est mieux de fonctionner dans une ignorance avérée de nos fonctionnements et de notre aspect spirituel, de s'occuper du «réel» ou alors de se compliquer la vie pour enfin comprendre comment fonctionne notre corps, nos émotions, notre souffle et notre esprit...

En fait cette question est une question de coin de comptoir, car celui qui ne considère pas que nous avons une partie de nous «qui relève de l'esprit», mentale, psychologique ou spirituelle est de mauvaise foi...ou fait partie de ces néandertaliens prétendument toujours parmi nous...

Il y a aujourd'hui suffisamment d'expériences et d’études qui prouvent l'importance de l'union du corps, du souffle et de l'esprit pour être bien, uni et pour vivre une vie sans soucis.

Mais il est possible de mettre ça de côté, en disant qu'on s'en occupera plus tard, quand on aura plus de temps... Ou que la peur de la mort, par diverses raisons, remettra en ordre ses priorités.

Cette idée que «on va faire ça plus tard» c'est le même mythe que cette pièce de sa maison ou coin de son bureau «qu'on rangera plus tard».

Il arrive qu'on le range, par dépit ou obligation, mais sans jamais se poser les bonnes questions... Résultat : le même endroit sera dans le même état en peu de temps !

Pour ceux qui se poseraient des questions à la fin de ce texte, une version plus courte (je vais gagner en emails) :

Question : Mr Urban Daoist, faut-il pratiquer ?
Réponse : oui, c'est important, il le faut.

Et voilà une petite réflexion en plus :

Comment votre petit enfant, absolument absorbé dans ses pensées, parfois inconscient de son environnement, a survécu ses premières années de marche à pied?

Il été guidé par vous, plus conscients dans ces moments là, essayant de votre mieux de ne pas le perdre dans la foule ou sous un train.

Donc, l'inconscient est conduit par le plus conscient, celui qui dort est guidé par celui qui est réveillé...

Par conséquent, dans mon inconscience et les moments où je suis débordé par les émotions, je suis conduit par les plus réveillés que moi: peut on penser à certains médias, aux vendeurs professionnels, à la pub ou aux bonnes grosses manipulations de la masse ?

Peut-être, ce n'est pas le débat ici.

En revanche, il est bon de rester éveillé, conscient de se qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur, pour ne pas se retrouver le jouet inconscient d'une vie où les valeurs ne sont plus les bonnes.

Pratiquez et vous serez plus apte à tenir, gérer, vivre votre propre vie...voilà qui est une bonne motivation, non?

lundi 11 juin 2012

La Voie Du Guerrier : un Chemin Royal



Au sein de mon enseignement, les arts de combat ont une place particulière.

À l’origine, la partie physique de la Voie ne possède qu’une petite partie dédiée au combat : en revanche, la façon de travailler est très différente de ce qui se voit dans les arts martiaux traditionnels.

Dans les arts martiaux que l’on peut croiser dans notre monde moderne, il y a :

  • le travail des positions de bases,
  • l'apprentissage des frappes de base,
  • le travail technique seul et à deux,
  • le combat souple et libre.

Nous sommes là, bien souvent, dans une recherche d’efficacité en « combat », ce qui signifie plutôt : « en combat souple rituel où on reste à bonne distance pour se toucher ».

Dans ma tradition, les exercices de combat et la recherche sont antérieurs à la mode des formes chorégraphiées de combat, des « kata » et autres.

Nous utilisons pourtant, pour la formation des débutants, ces techniques.

C’est aussi une façon agréable de se détendre par des gestes d’inspiration martiale.

Maintenant il y a le vrai combat, le moment où il faut se défendre et ne pas prendre de risque, respectant le précieux de sa vie et les responsabilités que l’on peut avoir envers sa famille : perdre n’est pas une option.

Dans ces cas-là, extrêmes, mais tellement réalistes dans notre monde en mutation, il faut rester beaucoup plus pratique grâce :

  • au travail de la peur et de l’intention,
  • au travail des impacts et de la force brute,
  • et à tout le reste (techniques, vitesse, déplacements).

Avant tout, dans notre école, nous allons travailler sur la façon de tenir son esprit, son agressivité et de gérer ses peurs face à la douleur.

La première chose dans le combat c’est : « y aller ou pas ».

Tant que mon esprit et mes émotions me paralysent ou me forcent à une analyse profonde au lieu d’agir… rien n’est possible !

Bien entendu, il n’est pas question de se transformer en brute idiote qui frappe sans raison ; au contraire, il est important de mettre en place des valeurs et des limites après lesquelles il est temps d’agir.

Les entrainements de ceux qui ont choisi les « arts de combat » vont beaucoup aller chercher nos peurs, nos fantasmes.

C’est très dur et je suis toujours épaté par la force de caractère des gens que je croise : je me rappelle à quel point ce fut difficile pour moi aussi.

Quand on travaille l’aspect mental, psychologique, il est bon de commencer à travailler la force.

C’est une force d’impact qui nous intéresse, une force pour faire passer trois genres de qualités :

  • la lourdeur (qui fait peur à celui qui la reçoit),
  • la pénétration (une qualité d’étrangeté),
  • la séparation (pour casser, détruire).

La grande difficulté de ce travail, c’est qu’il n’est possible qu’avec un partenaire, pas avec un sac ou un poteau.

Il faut donc passer du temps non seulement à s’entrainer, mais aussi à subir les moments d’entrainements de ses « frères d’école ».

Le professeur ne montrait autrefois les frappes (en les démontrant) qu’aux élèves à qui il acceptait de transmettre.

C’est autre chose que de répéter des mouvements dans le vent.

De plus, dans l'ensemble et pour la plupart d'entre nous, ça ne sert pas à grand chose dans notre monde moderne et paisible.

Le reste du travail, c’est le travail des arts martiaux habituel : formes, exercices, techniques et « lutte ».

En quelque temps, le corps change visiblement et les qualités de combat vont rendre la technique obsolète.

Mais en quoi cet enseignement a sa place aujourd’hui ?

Le dépassement de soi, de ses peurs et la capacité à être conscient de ses actions est la recherche principale de toutes les traditions d’évolution personnelle : les arts de combat c’est exactement ça !

C’est une confrontation à ses peurs les plus fondamentales et un développement de l’attention, avec en plus, une sensation de sécurité dans un corps plus fort.

Le niveau de stress pour un pratiquant de la voie guerrière n’est pas le même que chez les autres gens : il est donc capable de gérer le stress et le conflit avec beaucoup de tact.

Tous ceux qui ont tenté de suivre cette voie difficile en sont satisfaits… C’est toujours un plus de se dépasser et de laisser derrière soi les fantasmes de ses force et de ses faiblesses.

Se connaître, mais par le corps et ses capacités cachées : ne plus avoir peur, savoir se défendre physiquement et psychologiquement.

Ayant été un enfant fragile, maigrelet et faible, je vois aujourd’hui que les exercices énergétiques m’ont donné la santé, mais les arts de combat m’ont donné la force et l’assurance qui me permettent d’enseigner ma tradition aujourd’hui.

Ceux qui ont peur devraient tous passer par les arts de combat, mais ce n’est possible que si on en a envie : il ne faut pas se forcer, il faut accepter qu’il n’est pas toujours temps de faire cette recherche.

Dans le monde d’aujourd’hui, avec ses forces et ses limites, la culture d’une force intérieure est vraiment nécessaire… mais pourquoi ne pas y rajouter la force extérieure ?

Plus fort, sans anxiété dans les rapports avec les autres, il est plus facile de communiquer et d’échanger.

Sachez que tout le monde à sa place dans cette voie guerrière et que personne n’est trop faible, trop léger ou trop vieux.

La seule chose à prendre en compte est la volonté, le plaisir de se confronter aux autres pour se connaître soi-même : sans cette envie, il ne faut pas le faire.

Il ne faut pas non plus confondre le goût des arts de combat ou son absence de goût pour cela avec la peur que l’on peut ressentir : si c’est de la peur qui limite ma recherche, alors il faut foncer.

« Aller vers ce qui fait peur, le reste est ennuyeux » disait Trungpa.

samedi 9 juin 2012

Paradoxe Inévitable ...


- « Pourquoi pratiquer ? », - « Pourquoi je devrais pratiquer ? »,
- « Que va m’apporter la pratique ? »

Cette façon de se poser la question, tout comme nous nous demanderions ce que va nous apporter tel nouveau produit de régime ou telle nouvelle paire de chaussures, n’est pas la bonne façon.

L’envie, l’attente ou encore la projection dans la réussite de notre pratique, le but que nous nous fixons ou le besoin que nous cherchons à combler, tout cela est précisément ce que la pratique cherche à apaiser, ce que l’entraînement veut éliminer.

L’attente de « gagner » quelque chose, d’acquérir ou d’aboutir à quelque chose va amener une déception inévitable : ce que donne la pratique n’est jamais ce que nous attendons.

La pratique cherche à nous libérer du besoin d’acquérir ou de gagner, l’entrainement veut nous faire toucher une perception du réel qui nous dégage de nos faux besoins.

La pratique va nous procurer la seule vraie paix possible, la seule vraie voie vers le bonheur : la Voie va nous offrir la possibilité d’être heureux par nous-mêmes, une joie qui vient de l’intérieur et non de l’extérieur.

Cette réalisation, qui vient de l’intérieur, ne peut trouver de satisfaction dans une projection externe, dans une attente dans le temps ou dans un changement dans le monde : c’est par notre changement intérieur que la perception du Monde change, que la vie devient simple et sans soucis.

C’est la seule et vraie liberté, c’est le seul et vrai bonheur.

Cet équilibre qui conduit à la liberté et à la perception de la réalité, ce chemin est interne et indépendant de nos désirs.

Les désirs de réussir dans notre voie et les envies de bien faire, les faux choix qui nous conduisent à désirer des états ou tout ce qui nous construit des attentes malades, tout ce fatras nous propulse dans le monde externe et nous éloigne de notre bien-être interne.

La pratique nous permet d’arrêter de désirer d’être un bon pratiquant, l’enseignement nous construit et nous fait abandonner nos idées de succès pour nous réaliser profondément.

Ce qui est difficile, c’est qu’en lisant ces lignes vous vous dites : « je comprends »... pourtant, c’est sûrement plus compliqué que ça !

Personne ne veut souffrir vraiment, personne ne veut être l'esclave de son mental et vraiment personne ne souhaite dépendre de ses désirs et en subir les frustrations...

Notre nature profonde est paisible et joyeuse, c’est ce que nous avons accumulé par dessus qui nous pose problème et c’est avec ces déséquilibres que nous souhaitons accéder à notre bonheur : notre vision de la réalisation est construite par un esprit conçu et éloigné de la réalité.

Notre pratique nous libère si nous lâchons prise par rapport à bon nombre de préjugés et seul le temps nous donnera cette chance : suivons les chemins de notre Voie personnelle et tout s’éclaircira doucement.

Il n’y a pas de voie rapide, il n’y a pas de raccourcis, mais il y a des voies complètes et des enseignants compétents.

"Pourquoi pratiquer ?
- Pour se libérer de l’envie de se réaliser, uniquement parce qu'on a confiance dans sa Voie."

lundi 4 juin 2012

Do Ut Des !



Que nous promet la Pratique et que peut-on en attendre?

Cette question n’est pas la bonne.

La question est plutôt :

« Que sommes-nous prêts à donner à la Voie, en temps et en efforts, pour notre évolution ? »

Ce que la Voie donne, comme une récolte juste, c’est ce qui fut semé au départ.

Il n’est pas utile de demander sans donner et la Voie en est un exemple sans compromis : c’est par nos actions, à multiples niveaux, que le retour se fera et que notre évolution suivra.

Plus notre Pratique devient « sacrée » et importante, plus le retour sera sacre et important.

Plus la Voie est au premier plan dans notre vie, plus les bienfaits seront primordiaux.

Il est inutile de penser que discuter ou parler d’un sujet peut amener une quelconque transformation, elle ne peut venir que du fait d ancrer le sujet dans le Monde, de passer le concept dans le Yin, d agir et faire.

Il ne faut pas demander ce que la Voie peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour la Voie ( ;) )

C’est pour cela que toutes les pratiques (réelles et anciennes) sont bénéfiques, car toutes les Voies amènent au même sommet (par des chemins plus ou moins abordables).

Rendez votre pratique importante, sacrifiez lui du temps et des efforts, investissez vous profondément... et le retour est incroyable... magique dirait-on !

Il existe effectivement des secrets, mais ils sont devant vous, juste là : ils ne demandent qu a être éclaires par votre engagement, votre droiture et votre sincérité.

Encore aujourd’hui un des élèves a compris un concept primordial qu’il avait appris il y a plus de 8 ans...

Nous ne savons plus assez ce qu’est l’engagement et l’abandon dans une Voie, c’est même mal vu aujourd’hui.

Mais que pouvons-nous attendre d’une tradition dont nous doutons ou d’un enseignement qui pose trop question ?

Il est important de tester, de passer un peu de temps à vérifier que cela nous convient, mais ensuite il n’est plus temps de chipoter, de chouiner ou de supputer... il faut plonger, apprendre et laisser les changements se faire.

Il nous est possible de toucher un peu a tout et de vouloir créer notre propre style, notre propre façon de faire... mais sérieusement, qu'allons-nous réaliser au cours d une vie comparée aux traditions millénaires ?

Un peu d’humilité tout de même !

Voilà un peu de matière à penser pour l’été...

samedi 28 avril 2012

Debout et responsable sous le Ciel


Notre Monde à besoin de pratiquants de Voies Spirituelles, mais ces dernières demandent parfois trop d’engagement pour certains.
Ceux qui pratiquent et qui ressentent un bienfait dans cette recherche se doivent de montrer l’exemple, d’inspirer ceux qui n’ont pas encore trouvé leur Voie.
Il n’est pas besoin de convaincre ou de convertir à notre pratique, mais simplement de nous comporter du mieux possible dans le Monde afin que cela communique l'envie à ceux qui cherchent une solution pour combattre leur insatisfaction.

En tant que pratiquant d’une voie de développement de soi, il est bon de partager ses recherches avec ceux qui ont de sincères questionnements.

Je vais essayer de faire cela à travers mes livres maintenant.

Les livres que j’écris sont des portes d’entrée vers une nouvelle époque : un temps de questionnements sur un système qui ne fonctionne plus et qui demande une prise de responsabilité personnelle.


Les traditions anciennes nous permettent une évolution personnelle dont le message s’étend à tous les êtres humains.

Cette évolution personnelle, ces prises de conscience par l’introspection, nous permettent de façonner un Monde meilleur, plus attentifs à notre vie et à nos proches, moins axés sur les gains faciles et la consommation.


Cette possibilité de retrouver les vraies valeurs de notre condition d’humain réside dans trois domaines qui sont les sujets de tous mes livres :

- La connaissance de soi (par des exercices et une expérience directe de soi),
- La compréhension de l’autre (par une attention plus disponible),
- La vision plus juste du Monde (par une pratique des principes de notre univers).

Dans tous mes livres, je cherche simplement à ce que les lecteurs se posent des questions sur leur vie, leur rapport aux autres et leur perception de leur monde.

La Tradition dont je parle ne nécessite pas de mots exotiques, ni d’acheter un "pyjama en soie" ou encore de suivre un régime à base de riz : c’est une Voie pour des gens qui fonctionnent dans le Monde, avec une famille et un travail, des amis et des soucis.

Comme il s'agit d'une Tradition pratique, qui accepte le quotidien et qui ne demande pas d’isolement ou de retraite du Monde, elle est parfaitement adaptée à notre vie mouvementée.

Il n’est pas besoin de parler de méditation mais plutôt « d'entrainement de l’esprit », ou d’exercices énergétiques (qui sont juste des mouvements de notre souffle)... En simplifiant, nous permettons à tous de pouvoir accéder à cette tradition.

Par la diffusion de ces exercices et de ces concepts, qui ne sont que des méthodes pour mieux vivre notre vie, nous aidons notre Monde : tous les gens qui font un peu plus attention à leurs émotions, aux autres et au Monde permettent de développer un Monde plus « sympa ».

Quels sont ces exercices ?

Ils sont simples, mais ils changent tout, certains sont des prises de conscience qui demandent de faire attention à notre comportement :

- Faire attention au bruit que nous produisons par notre inattention,
- Écouter les gens sans les interrompre pour ensuite parler à notre tour,
- Faire le point de notre journée avant de nous coucher le soir,
- Prendre soin de regarder et de penser à ce que nous mangeons.

Voilà des exemples de « prise de conscience », qui ne demandent rien de plus qu’une attention dans nos actes.

Il y a aussi des exercices qui demandent un peu plus de temps :

- Pour le corps,
- Pour le souffle,
- Pour l’esprit.

Ce sont des exercices qui enseignent quelque chose sur soi, par la répétition et l’attention.

Pour le corps, nous cherchons à le rendre plus fort, plus souple et sans tensions pour faciliter une communication avec l’esprit.

Par un travail de conscience du souffle, nous augmentons facilement notre vitalité et nous nous rendons plus disponibles à la vie et aux autres.

Pour l'esprit, par une prise de conscience de nos fonctionnements internes, nous avons une meilleure relation avec nos émotions et nous comprenons le mouvement de nos pensées... Notre esprit nous appartient de nouveau !

Quelle que soit la personne, si elle pratique des exercices de connaissance de soi, si elle fait plus attention aux autres et à son monde, elle sera une personne plus heureuse.

Je me propose de faire des livres qui vont permettre aux gens de toucher ces réalisations, de construire ensemble un Monde plus « sympa » : pas en gavant les gens de mots exotiques ou de concepts nébuleux, mais en leur apprenant à faire attention à eux, à ceux qu’ils côtoient en respectant le Monde dans lequel ils vivent.

jeudi 23 février 2012

Les Destinées vulgaires n’ont pas d’horoscopes…



Nous disons dans notre Tradition qu’il y a trois parts égales à notre destin :

- Le destin du Ciel, qui ne dépend pas de nous ni de nos actions,
- Le destin de l’homme, qui se manifeste dans l’étude et dans nos actes,
- Le destin de la Terre, qui dépend de notre environnement.

Le destin du Ciel se caractérise par l'époque à laquelle nous vivons et par l’ensemble des informations qui nous sont imposées par notre famille et son histoire.

C’est aussi le lieu de notre naissance et l’état de ce lieu en fonction de son histoire.

Plus encore, c’est le moment où notre manifestation terrestre coïncide avec un arrangement particulier du temps et de l’espace, un croisement entre l’évolution de l’Univers et notre petite contribution à la Conscience.

Ce destin du Ciel s’étudie par l’astrologie, le Yi Jing divinatoire et le travail du rêve.

Le destin de l’homme est directement lié à la compréhension de soi et à notre mise en action dans notre quotidien.

Cela demande d’étudier 4 aspects de notre existence :

- La compréhension de nos mécanismes profonds par l'introspection, - L’observation de nos actions par l'analyse de notre quotidien,
- L’établissement de valeurs et de règles qui régissent nos actions,
- Une mise en œuvre de notre responsabilité dans notre société.

C’est le travail de notre destin humain, qui va se comprendre par nos tendances étudiées dans le Mandat Céleste et qui s’expriment par notre relation à nos recherches, notre rapport aux autres, ce que nous ajoutons au Monde, la gestion de nos biens et l’ambition que nous nourrissons dans notre vie.

C’est la pratique, la Médecine Traditionnelle et la connaissance du Yi Jing de la pratique qui nous enseignent comment mieux vivre notre vie.

Le destin de la terre, c’est observer comment la forme et l’énergie de l’endroit où nous vivons vont influencer notre existence. C’est choisir notre habitation et le lieu de notre profession, mais aussi équilibrer les stagnations possibles liées à la géomancie.

Cette étude est celle de Feng Shui, des veines du dragon et du Yi Jing feng shui.

La pratique peut complètement sublimer le destin de l’homme, ce qui est un tiers de notre réalité.

L’étude du feng shui peut aménager au mieux notre situation dans l'espace-temps et permet de ne pas subir les changements du Monde, mais d’aller dans leurs sens.

L’étude de l’astrologie permet de savoir un peu ce que nous risquons à certains moments sans vraiment nous donner de solutions : c’est plus un ensemble d’avertissements que des solutions.

En même temps, on dit qu’avertis nous équivalons deux !

De plus, la connaissance du Yi Jing est partout, cela semble donc important...

La totalité de ces connaissances constitue la Voie de notre Tradition.

mercredi 1 février 2012

Le Maitre est inutile !


La Tradition colporte avec force des informations essentielles pour notre évolution personnelle : ces informations sont distillées avec sagesse par le Professeur et perçues par notre esprit, échangées au sein de l’Ecole.

Si les informations sont inestimables, que l’échange est primordial pour une évolution juste, c’est la clarté de notre esprit et sa disponibilité qui vont tout faire.

Mais le sujet de la clarté de l’esprit est un sujet que nous traitons souvent…

Le sujet ici, c’est l’inutilité du professeur…sous certains aspects.

La réalisation, les expériences et la vie en générale de l’enseignant n’ont aucune importance pour sa pratique personnelle.

Attention, il est évident, et je le dis souvent, que le professeur se doit d’être un pratiquant et un lettré de sa tradition, que sa vie doit être cohérente avec ses enseignements et qu’il doit être plutôt source d’inspiration par sa joie et ses actions.

En revanche, les choix de sa pratique, les actions qu’il entreprend ou encore ses choix d’expression de la Voie ne sont pas utiles pour le développement des élèves.

Le fait de trop s’occuper du professeur, de chercher à le copier ou de chercher à comprendre sa vie, tout cela n’est que distraction et assurance d’un échec dans son évolution personnelle : en effet, chaque personne évolue à sa façon, chaque être humain à son chemin et ses qualités, il n’est pas bon de copier l’évolution d’un autre.

Les qualités de l’enseignant sont les effets de son travail et de l’évolution au sein de son enseignement, pas les causes : si nous cherchons à copier les effets, nous imitons et ce n’est pas une évolution, c’est prétendre !

Nous nous devons de trouver nos propres moyens de travailler les causes qui produirons les effets : et tout cela est au sein de la Pratique qui est enseignée par le professeur.

En tant que vecteur de la Voie, le professeur n’a aucune importance, aucun intérêt.

Il ne doit que donner les bons exercices aux bons élèves, au bon moment.

Ses histoires personnelles ne sont qu’anecdotes et son parcours un exemple parmi d’autres.

La transmission est longue, souvent trop longue pour le commun des pratiquants qui préfèrent virevolter sans se poser, accumuler sans fondations profondes, pour parler plus que pratiquer.

Le rapport à l’enseignant est primordiale pour acquérir toutes les finesses de la Voie et cela sur des années (traditionnellement trois cycles de jing : un pour être un pratiquant, un pour être un expert et le dernier pour devenir un maitre).

  • Respectez votre professeur, mais ne le copiez pas !
  • Suivez tous les enseignements que vous pouvez, mais ne supputez pas !
  • Ne prêtez pas attention aux actions privées du professeur, mais n’acceptez pas les incohérences !
  • Développez votre indépendance, mais restez fidèle à UNE Tradition et un enseignant !


La Voie est un chemin qui se fait seul et par expériences directes personnelles, en revanche ce chemin est indiqué par le Professeur (pas par sa créativité mentale ou ses observations faussées !)

La Pratique demande une bonne dose de créativité et de liberté, mais l’assimilation des concepts de la Voie demande de s’engager franchement après réflexion.

La liberté de sa Pratique vient d’une assimilation précise de sa Tradition, pas par imagination ou rafistolage de bouts de pratiques.

Le gain personnel d’évolution de soi, la profonde connaissance de sa nature et l’arrêt du questionnement infondé sont des rétributions qui sont inestimables…mais qui demandent des efforts en retour !

Le passage du savoir demande le professeur, mais il ne sert à rien d’autre !

La Tradition passe par l’enseignant et son rôle s’arrête là !

Seule la Voie demande une exposition au monde, pas son vecteur.

Et pour celui qui est élève de la Voie, il est bon de se restreindre de la promotion de soi et de juste se laisser traverser par l’enseignement…

dimanche 1 janvier 2012

2012, Année des Changements


Nous sommes dans une période de changements importants.

C’est le moment de mettre en pratique notre Voie, d’utiliser les qualités que nous avons développées et de façonner le monde que nous souhaitons.

Nous ne devons pas chouiner, nous devons faire de notre mieux pour utiliser nos ressources pour faire partager la Voie et communiquer nos Valeurs.

Le monde change et nous pouvons influencer celui ci : commençons par notre quotidien et les gens que nous connaissons, ceux que nous croisons.

Accomplissons des efforts en comportant comme l’image idéale de nous même, dans le but de produire le monde que nous désirons.

Ce monde que nous produisons est celui qui se mettra en place pour les années à venir.

Partageons, communiquons sur nos valeurs et permettons aux autres de trouver leur Voie.

Les livres publiés, les conseils dispensés et les efforts de comportement avec tout ceux que nous croisons feront la différence.

Nous sommes responsable de notre monde et de notre vie, c’est à nous de faire les efforts qui établiront notre futur.

Dans cette recherche, nous avons tous à faire des efforts.

BONNE ANNEE 2012 à tous