jeudi 23 février 2012

Les Destinées vulgaires n’ont pas d’horoscopes…



Nous disons dans notre Tradition qu’il y a trois parts égales à notre destin :

- Le destin du Ciel, qui ne dépend pas de nous ni de nos actions,
- Le destin de l’homme, qui se manifeste dans l’étude et dans nos actes,
- Le destin de la Terre, qui dépend de notre environnement.

Le destin du Ciel se caractérise par l'époque à laquelle nous vivons et par l’ensemble des informations qui nous sont imposées par notre famille et son histoire.

C’est aussi le lieu de notre naissance et l’état de ce lieu en fonction de son histoire.

Plus encore, c’est le moment où notre manifestation terrestre coïncide avec un arrangement particulier du temps et de l’espace, un croisement entre l’évolution de l’Univers et notre petite contribution à la Conscience.

Ce destin du Ciel s’étudie par l’astrologie, le Yi Jing divinatoire et le travail du rêve.

Le destin de l’homme est directement lié à la compréhension de soi et à notre mise en action dans notre quotidien.

Cela demande d’étudier 4 aspects de notre existence :

- La compréhension de nos mécanismes profonds par l'introspection, - L’observation de nos actions par l'analyse de notre quotidien,
- L’établissement de valeurs et de règles qui régissent nos actions,
- Une mise en œuvre de notre responsabilité dans notre société.

C’est le travail de notre destin humain, qui va se comprendre par nos tendances étudiées dans le Mandat Céleste et qui s’expriment par notre relation à nos recherches, notre rapport aux autres, ce que nous ajoutons au Monde, la gestion de nos biens et l’ambition que nous nourrissons dans notre vie.

C’est la pratique, la Médecine Traditionnelle et la connaissance du Yi Jing de la pratique qui nous enseignent comment mieux vivre notre vie.

Le destin de la terre, c’est observer comment la forme et l’énergie de l’endroit où nous vivons vont influencer notre existence. C’est choisir notre habitation et le lieu de notre profession, mais aussi équilibrer les stagnations possibles liées à la géomancie.

Cette étude est celle de Feng Shui, des veines du dragon et du Yi Jing feng shui.

La pratique peut complètement sublimer le destin de l’homme, ce qui est un tiers de notre réalité.

L’étude du feng shui peut aménager au mieux notre situation dans l'espace-temps et permet de ne pas subir les changements du Monde, mais d’aller dans leurs sens.

L’étude de l’astrologie permet de savoir un peu ce que nous risquons à certains moments sans vraiment nous donner de solutions : c’est plus un ensemble d’avertissements que des solutions.

En même temps, on dit qu’avertis nous équivalons deux !

De plus, la connaissance du Yi Jing est partout, cela semble donc important...

La totalité de ces connaissances constitue la Voie de notre Tradition.

mercredi 1 février 2012

Le Maitre est inutile !


La Tradition colporte avec force des informations essentielles pour notre évolution personnelle : ces informations sont distillées avec sagesse par le Professeur et perçues par notre esprit, échangées au sein de l’Ecole.

Si les informations sont inestimables, que l’échange est primordial pour une évolution juste, c’est la clarté de notre esprit et sa disponibilité qui vont tout faire.

Mais le sujet de la clarté de l’esprit est un sujet que nous traitons souvent…

Le sujet ici, c’est l’inutilité du professeur…sous certains aspects.

La réalisation, les expériences et la vie en générale de l’enseignant n’ont aucune importance pour sa pratique personnelle.

Attention, il est évident, et je le dis souvent, que le professeur se doit d’être un pratiquant et un lettré de sa tradition, que sa vie doit être cohérente avec ses enseignements et qu’il doit être plutôt source d’inspiration par sa joie et ses actions.

En revanche, les choix de sa pratique, les actions qu’il entreprend ou encore ses choix d’expression de la Voie ne sont pas utiles pour le développement des élèves.

Le fait de trop s’occuper du professeur, de chercher à le copier ou de chercher à comprendre sa vie, tout cela n’est que distraction et assurance d’un échec dans son évolution personnelle : en effet, chaque personne évolue à sa façon, chaque être humain à son chemin et ses qualités, il n’est pas bon de copier l’évolution d’un autre.

Les qualités de l’enseignant sont les effets de son travail et de l’évolution au sein de son enseignement, pas les causes : si nous cherchons à copier les effets, nous imitons et ce n’est pas une évolution, c’est prétendre !

Nous nous devons de trouver nos propres moyens de travailler les causes qui produirons les effets : et tout cela est au sein de la Pratique qui est enseignée par le professeur.

En tant que vecteur de la Voie, le professeur n’a aucune importance, aucun intérêt.

Il ne doit que donner les bons exercices aux bons élèves, au bon moment.

Ses histoires personnelles ne sont qu’anecdotes et son parcours un exemple parmi d’autres.

La transmission est longue, souvent trop longue pour le commun des pratiquants qui préfèrent virevolter sans se poser, accumuler sans fondations profondes, pour parler plus que pratiquer.

Le rapport à l’enseignant est primordiale pour acquérir toutes les finesses de la Voie et cela sur des années (traditionnellement trois cycles de jing : un pour être un pratiquant, un pour être un expert et le dernier pour devenir un maitre).

  • Respectez votre professeur, mais ne le copiez pas !
  • Suivez tous les enseignements que vous pouvez, mais ne supputez pas !
  • Ne prêtez pas attention aux actions privées du professeur, mais n’acceptez pas les incohérences !
  • Développez votre indépendance, mais restez fidèle à UNE Tradition et un enseignant !


La Voie est un chemin qui se fait seul et par expériences directes personnelles, en revanche ce chemin est indiqué par le Professeur (pas par sa créativité mentale ou ses observations faussées !)

La Pratique demande une bonne dose de créativité et de liberté, mais l’assimilation des concepts de la Voie demande de s’engager franchement après réflexion.

La liberté de sa Pratique vient d’une assimilation précise de sa Tradition, pas par imagination ou rafistolage de bouts de pratiques.

Le gain personnel d’évolution de soi, la profonde connaissance de sa nature et l’arrêt du questionnement infondé sont des rétributions qui sont inestimables…mais qui demandent des efforts en retour !

Le passage du savoir demande le professeur, mais il ne sert à rien d’autre !

La Tradition passe par l’enseignant et son rôle s’arrête là !

Seule la Voie demande une exposition au monde, pas son vecteur.

Et pour celui qui est élève de la Voie, il est bon de se restreindre de la promotion de soi et de juste se laisser traverser par l’enseignement…